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 Everyday Is A Winding Road

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Coddy McQuarters
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MessageSujet: Everyday Is A Winding Road   Everyday Is A Winding Road EmptyMer 10 Avr - 18:27

J’ai attaqué le boulot à l’atelier depuis deux bonnes heures alors que les autres arrivent. Je n’arrive toujours pas à dormir correctement et plutôt que de regarder le plafond de mon salon et de perdre des heures, j’ai préféré descendre à l’atelier à 06h00 pour attaquer le boulot et rattraper le retard sur l’El Camino qui reçoit des soins de ma part en ce moment. Tommy est le premier à arriver et passe se changer avant de venir me voir.

Tommy – Salut mon frère.
- Salut, vieux.
Tommy – Toujours insomniaque ?
- Ouais, j’suis là depuis 06h00.
Tommy – T’es malade…
- Plutôt que de glander dans mon canapé, il valait mieux que je vienne bosser.
Tommy – Tu dors dans le canapé ? C’est quoi ce merdier ?
- Depuis le départ de CJ, j’arrive pas à dormir dans le lit. J’imagine trop de trucs.
Tommy – Faut que t’arrives à tourner la page.
- Dès que le divorce sera prononcé, je revends cette foutue baraque et je déménage sur le bord du lac pour me rapprocher de l’atelier.
Tommy – T’es sur de toi ?
- J’veux plus crécher là-haut. C’est CJ qui avait choisi la baraque.
Tommy – Je comprends. J’te laisse bosser mon frère.
- Merci.

Je me remets au boulot et salue mes gars à leur arrivée. Harry aussi me demande à quelle heure je me suis remis au boulot et cherche un instant à me remonter le moral. Je suis content de les avoir avec moi, ils sont ce qui se rapproche le plus d’une famille pour moi. L’El Camino avance bien et je suis bientôt au bout du chantier alors que mon téléphone sonne sur ma servante d’atelier. Je m’essuie les mains en regardant le numéro que je ne reconnais pas. C’est un numéro de portable qui ne me dit strictement rien mais je décroche quand même.

- Coddy McQuarters.
... – Bonjour Coddy.

Cette voix… je ne l’ai pas entendue depuis des mois, probablement des années mais cette façon de prononcer mon prénom ne peut venir que d’une seule personne.

- Jenn ?!
Jenn – Oui. Je suis désolée de te déranger mais…

Rien qu’à son intonation, je sais qu’il y a un problème et pas des moindres. Je la connais assez l’avocate pour savoir qu’elle ne m’appelle pas en pleine journée pour le plaisir de prendre des nouvelles. Sans même savoir ce que c’est, j’ai déjà une boule à l’estomac.

- Qu’est ce qui se passe ?
Jenn – C’est papa.
- Dis-moi.

Son père était plus qu’un ami pour moi et je crains le pire.

Jenn – Il est hospitalisé à cause de son cœur. Il a besoin d’une transplantation au plus vite.
- Je prends le premier avion pour Los Angeles et j’arrive.
Jenn – On est plus à Los Angeles, il faut que tu prennes un avion pour Detroit.
- Je suis chez toi dans cinq heures.
Jenn – Comment ça ?
- Je suis à quatre heures de route de Detroit, j’habite à Woodbury Hills.
Jenn – T’es sérieux ?
- J’ai pas envie de rire avec ce que tu viens de m’annoncer. Je prends quelques affaires et je me mets en route.
Jenn – T’auras pas de problème avec ton patron ?
- C’est moi le patron, je vais laisser la boutique à Tommy. Vous êtes plus importants que les voitures de mes clients Darrell et toi.
Jenn – Merci Coddy.
- De rien. Je t’appelle quand j’arrive à Detroit.
Jenn – Je retourne à l’hôpital, j’attends ton appel.
- A tout à l’heure.

Je raccroche et vais voir Tommy pour lui expliquer la situation.

- Il faut que je parte à Detroit, je te laisse la boutique.
Tommy –Qu’est ce qui se passe ?
- Jenn m’a appelé, Darrell est hospitalisé.
Tommy – Merde. Tu pars longtemps ?
- J’en sais rien, Jenn ne m’a rien dit de plus. Je vais passer à la maison récupérer des fringues pour quelques jours. Je te tiens au jus en cas de besoin.
Tommy – Prend Ian avec toi, il est de Detroit.
- Non, je dois gérer ça tout seul. Préviens juste la section de Detroit que ton leader arrive dans leur ville pour affaires personnelles et que je les contacterais en cas de besoin.
Tommy – Comme tu veux.
- Merci mon frère. Tu expliqueras la situation aux autres sans leur donner de détails à part à ceux qui connaissent Darrell.

Je plaque le boulot sans plus d’explications et monte à bord de Mongoose pour rentrer à la maison préparer mon sac. Ma Camaro ne reste pas plus longtemps dans l’allée que le temps de remplir sommairement un sac avec des fringues pour une semaine et une trousse de toilette faite à la va-vite. Je quitte ensuite le quartier puis la ville en direction du sud pour rejoindre Darrell et Jenn. Sur l’Interstate, je pousserais bien ma Camaro pour gagner du temps mais finir derrière les barreaux n’est pas une solution et il me faut bien quatre heures pour arriver à Detroit. Je me gare sur le premier parking que je trouve et appelle Jenn. Si j’avais pris ma Corvette, j’aurais eu le GPS mais là, je vais avoir besoin de ses explications.

Grace à ses indications, je n’ai aucun mal à trouver l’hôpital et me gare sur le parking avant de rentrer dans les bâtiments. L’odeur de désinfectant masquant mal la mort ambiante me saute à la gorge et j’ai toutes les peines du monde à réprimer la nausée qui monte en moi. A l’accueil, une femme en blouse blanche m’indique la direction du service de cardiologie et à l’entrée du service, une infirmière me donne le numéro de chambre de Darrell. Je ne sais pas à quoi m’attendre mais ce que je sais par contre, c’est que je dois entrer. Prenant mon courage à deux mains, je pousse la porte et trouve Darrell dans le lit avec un bip régulier pour seule compagnie. Jenn n’est pas là, je me demande si c’est intentionnel mais je le saurais bien assez tôt.


- Darrell ?

L’ancien ouvre les yeux et un sourire s’imprime sur son visage lorsqu’il me voit devant lui. Il tente de se redresser mais grimace sous l’effort.

- Reste allongé, c’est pas grave.
Darrell – Salut fils. T’es arrivé quand ?
- Je suis venu directement.
Darrell – Il est quelle heure ?
- 15h00, pourquoi ?
Darrell – Pour savoir. Ton vol s’est bien passé ?
- Je suis venu en voiture.
Darrell – D’Atlantic City ?
- Je suis à Woodbury Hills maintenant.
Darrell – Je ne savais pas que tu avais quitté le New Jersey.
- Et pourtant, si. Je me suis installé à Woodbury Hills avec des amis.
Darrell – Laisse moi deviner, Harry, Tommy, Andy et peut être bien Sonny. C’étaient tes plus fidèles à Trinity.
- T’es pas loin, t’en a juste oublié. Et toi, pourquoi t’es venu te perdre dans le froid ?
Darrell – Après ton départ, j’ai rejoins Jenny à Los Angeles mais quand elle est devenue associé à son cabinet et qu’ils ont voulu qu’elle vienne à Detroit pour monter un nouveau cabinet, je l’ai suivie. Et puis Detroit est le berceau de nos voitures, je reviens aux sources.

Même à deux doigts de rejoindre le grand constructeur, il pense encore en vrai amateur de V8 US.

- Je ne te demande pas comment tu vas.
Darrell – Pas la peine. Les médecins ne me donnent pas plus de quelques jours si je ne reçois pas un nouveau cœur d’ici là.
- Merde.
Darrell – Ne soit pas triste, fils. Je vais rejoindre ma Lily.
- Merde quand même.
Darrell – Reste poli même si je ne peux plus te claquer l’arrière du crâne.
- Tu ne changeras pas.
Darrell – C’est trop tard. De toute façon, je n’ai qu’un regret. Je referais presque tout de la même façon.
- C’est quoi ce regret ?
Darrell – De ne pas vous avoir vus heureux ensemble plus longtemps avec Jenny.
- C’est pas parce que tu es sur ton lit de mort qu’on va reparler de ça.
Darrell – Je te demande juste un service, une dernière faveur.
- Je t’écoute.
Darrell – Occupe toi de Jenny, elle n’a plus que toi.
- C’est pas facile, tu sais ce qu’on a traversé elle et moi.
Darrell – Justement, je sais que tu ne la laisseras pas tomber.
- Encore faut-il qu’elle soit d’accord.
Darrell – Ne t’en fais pas pour ça. Prends soin d’elle, c’est la dernière chose que je te demande.
- Arrêtes tes conneries, t’es pas encore enterré vieux cabochard.
Darrell – Promet-le moi !
- Ok, tu as ma parole.
Darrell – Merci fils. Va boire un café, j’ai besoin de me reposer.
- A tout à l’heure.

Je lui sers la main amicalement et quitte la chambre avant de redescendre dans le hall où je m’achète un café à un distributeur. Mon gobelet en main, je sors de l’hôpital et m’allume une clope avant d’aller me poser sur un banc pour encaisser le choc du visage émacié et prématurément vieilli de Darrell. Alors que j’écrase ma cigarette du bout du pied, quelqu’un s’assoie à coté de moi en silence et il se passe quelques secondes avant que je ne me rende compte que c’est Jenn.

- Salut.
Jenn – Salut. T’es monté voir papa ?
- Oui. Il se repose. Comment tu vas toi ?
Jenn – Pas bien. J’ai peur de le perdre.
- Je peux faire quelque chose ?
Jenn – T’es là, c’est déjà beaucoup. Merci.
- De rien, c’est normal.
Jenn – T’es sur que ça ne te pose pas de problème ?
- Tommy garde la boutique en mon absence, il sait que j’en ai pour un moment. Je peux bien lâcher les voitures pendant quelques jours.
Jenn – Merci Coddy.
- De rien.
Jenn – Tu sais où loger ?
- Je vais voir avec les 66ers de Detroit s’ils ont un point de chute, sinon j’irais me trouver un motel.
Jenn – J’ai une chambre d’amis, sinon il y a l’appartement de papa.
- Pour qu’il m’allume ensuite parce que je n’aurais pas rangé les trucs à leur place ? Non merci.

Jenn rigole quelques instants et je dois avouer que c’est bon de la voir sourire.

Jenn - Si seulement tu pouvais dire vrai.
- Il est solide l’ancien. T’en fais pas.
Jenn – Tu viens chez moi ce soir ?
- Je ne veux pas te déranger.
Jenn – Je ne te le proposerais pas si tu me dérangeais. Ca me fera plaisir de t’avoir un peu avec moi.
- Alors va pour ton appart’, ça me fera plaisir aussi.

Nous passons ensuite une bonne heure à discuter sur le banc de ce que chacun de nous devient jusqu’à ce qu’elle me pose une question très indiscrète.

Jenn - C’est à cause de moi que tu as enlevé ton alliance ?
- Pardon ? Comment tu sais que je suis marié ?
Jenn – La trace à ton annulaire.
- Ah d’accord.

Je la voyais mal faire une enquête sur ma poire alors que ce n’est pas son genre.

Jenn – Tu n’as pas changé, toujours à éluder les questions gênantes.
- Pardon. Non tu n’y es pour rien, on est en instance de divorce.
Jenn – Qu’est-ce qui s’est passé. Si ce n’est pas trop indiscret ?
- Je l’ai surprise avec son amant à la maison.
Jenn – Désolée.
- T’en fais pas. C’est probablement mieux comme ça.
Jenn – Je croyais que tu étais contre le mariage.
- Je ne l’ai jamais été, je t’ai bien demandé en mariage si je me souviens bien, et tu avais accepté.
Jenn – C’est vrai, mais tu es parti avant qu’on passe devant le maire.
- Ce n’était pas le mariage en cause. Tu le sais bien.
Jenn – Bien sur.

Heureusement, elle change de répertoire et me propose de remonter voir Darrell. Proposition que j’accepte sans mal car la discussion commençait à prendre un tour trop personnel à mon gout. L’ancien est dans les choux lorsque Jenn entre dans la chambre et il remarque à peine notre présence. Plutôt que de le fatiguer davantage, Jenn l’embrasse et me laisse seul avec lui. Même si je sais que son esprit est à mille miles d’ici, je lui prends la main et lui dit quelques mots.

- A demain prof.

Je quitte à mon tour la chambre et rejoins Jenn qui m’attend dehors.

Jenn - Tu viens à la maison alors ?
- Si tu veux, mais on ne parle plus du passé.
Jenn – Comme tu veux. On prend les deux voitures ou tu me sers de chauffeur ?
- Si t’es sure de me supporter jusqu’à demain matin qu’on revienne, je peux te servir de chauffeur.
Jenn – Je devrais pouvoir m’y faire.

Fin de la première partie
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Coddy McQuarters
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MessageSujet: Re: Everyday Is A Winding Road   Everyday Is A Winding Road EmptyJeu 11 Avr - 20:52

Le trajet en voiture s’est passé agréablement même si le bruit de mon V8 n’a pas facilité le dialogue entre Jenn et moi. Pour arriver jusqu’à chez elle, je n’ai eu qu’à suivre ses indications et à l’arrivée, elle me fait rentrer Mongoose à l’abri dans son garage à la place de sa Cadillac.

- Je ne te voyais pas rouler en Cadillac.
Jenn – Tu vois papa me laisser rouler avec autre chose qu’une voiture américaine ? Il ne vaut pas mieux que toi à ce sujet.
- Je sais bien.

Je récupère mon sac dans le coffre et vois Jenn tiquer en voyant les trois bonbonnes bleues. Mongoose est taillée pour la piste même si l’intérieur cuir avec sièges chauffants est une concession au confort qui est la bienvenue lorsqu’il s’agit d’aligner les kilomètres sur la route. Je claque ensuite la malle et la laisse fermer le garage avant de me guider jusqu’à son appartement. L’intérieur est lumineux et meublé avec gout, je trouve que son appartement correspond bien à la Jenn que j’ai connue. Je pose mon sac dans l’entrée et accroche mon cuir au porte-manteau, dévoilant mon Kimber dans son holster à ma ceinture. Jenn le remarque tout de suite et m’interroge à ce sujet.

Jenn – Tu portes une arme maintenant ?
- Depuis mon retour à Trinity en fait.
Jenn – Il est déclaré ?
- Bien sur, j’ai même un permis de port d’arme.
Jenn – Tu peux le ranger ? Ca me met mal à l’aise.
- Désolé.

Je détache le holster de ma ceinture et le range dans mon sac avant d’enlever mes chaussures et de rentrer plus avant dans l’appartement. Jenn me demande alors si je veux boire quelque chose.

- Un café si tu as, s’il te plait.
Jenn – Je t’en sers un.
- Merci.

Je ne me sens pas à ma place ici. Où que se porte mon regard, cet appartement ne laisse apparaitre aucune trace de la moindre présence masculine. Après tout ce que Jenn et moi avons traversé au fil des années, j’ai l’impression d’être un intrus gênant. Attendant mon café, je flâne un peu dans le salon en regardant les photos de Jenn et son père sur les étagères. Il n’y a personne d’autre dessus et je me rends compte que mon ex-fiancée va se retrouver bien seule si son père n’est pas greffé du cœur au plus vite. Au bout de l’étagère, une vieille photo attire mon regard, elle a été prise lors de la remise de nos diplômes et à nos sourires, on pourrait croire que nous avons continué ensemble et que je suis devenu avocat. Ce n’est que quelques semaines plus tard que nous nous séparions. J’attrape cette photo et suis encore plongé dans les souvenirs alors que Jenn revient avec deux tasses de café.

Jenn – Ca te rappelle des souvenirs ?

Elle me sort de ma rêverie avec cette simple phrase et me ramène dans le présent.

- Hein ? Pas besoin qu’on me les rappelle. Je ne savais pas que tu gardais de vieilles photos de nous.
Jenn – Tu n’en as pas gardé ?
- Juste une dans mon portefeuille mais j’ai toujours la médaille de Saint Christophe autour du cou.
Jenn – Je te l’ai offerte il y a 15 ans, tu l’as vraiment toujours ?
- Je ne l’enlève jamais.
Jenn – Je ne pensais pas que tu l’avais gardée. Tiens, tu le bois toujours noir et sans sucre ?
- Oui, merci.

Je pose la photo et récupère la tasse que Jenn me tends avant de la remercier à nouveau. Elle s’assoie ensuite dans le canapé en repliant les jambes sous elle une fois appuyée contre l’accoudoir comme je l’ai toujours vu faire depuis que je la connais. Une furieuse impression de déjà-vu me submerge un instant avant que je ne m’installe dans le fauteuil à droite du canapé.

Jenn – Si tu me disais ce que tu deviens à Woodbury Hills ?
- Je m’y suis installé avec Tommy, Harry, Sonny, Andy et Rick, les anciens de TC.
Jenn – Je me souviens d’eux.
- C’est mon ex-femme qui trouvait le coin sympa, alors on s’y est installés. Maintenant j’ai monté mon atelier qui tourne pas mal et j’ai racheté un ancien aérodrome pour en faire un circuit automobile.
Jenn – Fini les courses dans les rues ?
- Oui et non. Je préfère tourner sur le circuit mais certains pilotes n’aiment pas ça, alors on pilote où se passent les courses.
Jenn – T’as pas passé l’âge de ce genre de bêtises ?
- Tu sais bien que j’ai ça dans l’sang.
Jenn – C’est bien ça qui m’a toujours fait peur. Tu finiras enroulé autour d’un arbre ou encastré dans un camion un jour.
- Ca, je ne sais pas. Mais je vais surement mourir avec les outils à la main où en conduisant une voiture.
Jenn – On peut parler d’autre chose ?
- C’est toi qui as commencé.
Jenn – Je sais mais on parle d’autre chose s’il te plait.
- D’accord, t’énerve pas…
Jenn – Tu l’as rencontré où ton ex-femme ?
- A Atlantic City, elle faisait partie du club.
Jenn – Elle portait le même cuir ?
- Oui. Et toi, tu as quelqu’un dans ta vie ?
Jenn – Non, personne qui mérite que je prenne du temps pour lui.
- Tu mérites d’être heureuse, trouve toi un homme.
Jenn – J’en avais un…
- Il s’est passé quoi ?
Jenn – Il était aussi égoïste que moi, c’était il y a 12 ans.

Sa réflexion m’arrive en pleine gueule sans que je ne l’ai vue arriver. C’est de moi qu’elle parle. Visiblement, Darrell et moi ne sommes pas les seuls à nourrir des regrets à propos de cette période là mais comment faire autrement ?

- Jenn… pourquoi à chaque fois qu’on se retrouve il faut qu’on reparle de ça ?
Jenn – Peut être parce que c’est une plaie qui ne cicatrise ni chez toi, ni chez moi.
- J’ai tourné la page.
Jenn – Arrête de me prendre pour une imbécile, j’ai vu ton regard avec la photo. Si tu as tourné une page, ce n’était pas la bonne.

Elle me connait trop bien pour que j’arrive à la baratiner comme les minettes que je ramassais les soirs de courses sur le bord de la piste pour aller les sauter dans un motel miteux ou dans leur propre lit. Elle doit bien se douter que je pense encore régulièrement à elle-même si je ne l’avouerais à personne. Devant mon silence, elle me pose une nouvelle question.

Jenn – J’ai touché un point sensible ?
- Tu me connais trop bien et j’ai pas envie de te mentir.
Jenn – Excuse-moi.
–T’en fait pas. J’l’ai bien mérité.
Jenn – Après tout, peu importe, je suis contente que tu sois là.
- Ca me fait plaisir de te voir aussi.
Jenn – Bon… Tu veux manger quoi ce soir ?
- J’en sais rien. T’as quoi ?
Jenn – Je comptais faire livrer, je n’ai pas envie de cuisiner.
- Pourquoi pas.
Jenn – Asiatique, mexicain ou italien ?
- Comme tu préfères.
Jenn – Je vais passer la commande, ne sombre pas dans les souvenirs en regardant les photos.
- J’vais essayer.

Elle me laisse seul dans le salon avec mes réflexions. Une fois de plus, je me demande ce que serait ma vie maintenant si je n’avais pas préféré les courses illégales à la vie rêvée d’avocat rangé en Californie. Je roulerais probablement en Jaguar ou en Mercedes maintenant avec un joli cocktail d’antidépresseurs à prendre le soir pour m’endormir. Je ne suis pas sûr d’avoir raté grand-chose à part pouvoir partager ma vie avec celle que j’aimais à l’époque et que j’aime toujours même si mes sentiments envers elle ont évolué. Je ne la vois plus forcément comme une épouse idéale mais comme une amie très chère.

Jenn – Encore à rêver ?
- Non.
Jenn – Laisse moi deviner… tu te demandes comment s’en sort Tommy à l’atelier.
- Raté !

Je rigole un instant.

Jenn – Alors tu te demandes ce qu’on serait devenus si tu étais venu avec moi à Los Angeles.

Cette fois je manque de m’étouffer en l’entendant.

Jenn – Ca va ?
- Oui, oui.
Jenn – J’ai vu juste ?
- Comment tu fais ?
Jenn – On a vécu ensemble pendant 3 ans et je t’aime toujours malgré tout, je pense te connaitre un peu.
- T’es flippante quand tu fais ça.

Elle me dépose un baiser sur la joue en guise d’excuses et récupère sa tasse de café avant de s’asseoir à nouveau sur le canapé et de remonter ses jambes sous elle. Je ne peux m’empêcher de la regarder quelques instants en souriant. Un sourire qui s’efface rapidement devant le silence gêné qui s’installe soudain entre nous. Je me racle la gorge pour trouver la force de parler puis la questionne sur ses affaires.

- Et toi, comment vont les affaires ?
Jenn – On n’a pas à se plaindre. Le nouveau cabinet tourne à plein régime, mes associés à Los Angeles sont contents de l’investissement et parlent même d’en ouvrir un nouveau.
- Je savais que tu ferais une grande carrière.
Jenn – Chacun ses talents. Les tiens sont la mécanique et la conduite, les miens sont dans un tribunal.

Soudain, une idée me vient à l’esprit. Même si je ne compte pas l’épouser, j’ai été vacciné du mariage avec cette instance de divorce, Jenn et Darrell sont ma famille malgré tout ce qui a pu se passer. Regardant Jenn dans les yeux, je lui expose mon idée subite.

- S’ils se décident à en ouvrir un nouveau, pourquoi pas à Woodbury Hills ? Il y a suffisamment de crimes là-bas pour qu’un cabinet d’avocats puisse prospérer.
Jenn – Tu veux que je me rapproche de toi ?
- Ce n’est pas l’unique raison, mais oui.
Jenn – C’est quoi l’autre raison ?
- Ton père et toi êtes ma famille. J’ai envie qu’on se voit plus souvent.
Jenn – Tu n’as pas tort. Il te considère plus comme son fils que comme son ex-gendre.
- T’en pense quoi alors ?
Jenn – Je vais soumettre l’idée au prochain conseil. Tu as besoin d’un avocat pour ton divorce ou quoi ?
- Non, maitre Anderson s’occupe déjà de mon dossier.
Jenn – Jellyka Anderson ? Du cabinet Anderson & Co ?
- Oui. Tu la connais ?
Jenn – De réputation, elle est douée si j’en crois ce qu’il se dit à son sujet.
- Tu me rassures.
Jenn – Tu m’excuses quelques minutes ? Je vais me changer pour me mettre à l’aise.
- Pas de soucis.

Alors qu’elle disparait, je remet mes pompes et vais fumer une clope sur sa terrasse. Me retrouver en face de Jenn fait remonter de nombreuses choses que je pensais enfouies à jamais ou simplement oubliées. C’est étrange comme un simple regard ou une intonation fait resurgir de vieux souvenirs fanés pour leur redonner l’éclat du neuf et les rendre aussi précis que s’ils dataient de la veille.

Accoudé à la rambarde, je contemple du regard la grande ville de Detroit. Je sais qu’entre ces bâtiments, une section des 66ers se charge d’occuper le terrain pour montrer aux pilotes en herbe qu’une américaine est capable de battre n’importe quelle voiture. J’irais bien faire un tour et m’amuser avec eux comme certains l’ont fait avec nous à Woodbury Hills mais je me vois mal planter Jenn maintenant pour aller faire le con sur la piste. Ma clope entièrement consumée, je la jette par-dessus la rambarde et ce n’est que la température fraiche qui me fait rentrer dix minutes plus tard. Mon ex est maintenant vêtue d’un pantalon en toile blanc et d’un t-shirt gris clair moulant. Ni trop aguichant, ni trop austère, une tenue juste comme il faut, qui lui ressemble bien et qui ne me laisse pas indifférent. Je la trouve magnifique ce soir, à peu près comme à chaque fois que je suis en sa présence.


Jenn – J’ai bien cru que tu allais rester dehors jusqu’à geler.
- Je suis juste sorti fumer une clope.

La sonnette de sa porte donne soudain de la voix. Jenn se lève avec un sourire à mon intention et disparait dans le hall avant de revenir avec de quoi manger. Ce soir, c’est menu asiatique, quelque chose que je ne mange pas souvent. J’ai horreur de leurs voitures mais il faut avouer que leur bouffe est quand même pas mal. Jenn déballe le tout et pose les emballages sur la table basse. C’est l’heure de passer à table. Pendant le repas, nous parlons de tout et de rien en évitant les sujets épineux. Je passe un agréable moment avec une personne que j’apprécie et à cet instant, mes problèmes de divorce, les Rising Suns, Dehlia et ses Night Stars, tout ça me semble bien loin. Une fois l’estomac rempli, je prends un méchant coup de barre, conséquence du trajet en voiture d’une traite et de mon ventre en mode digestion. J’aide Jenn à débarrasser et l’embrasse sur la joue avant d’aller me coucher. Il ne me faut pas longtemps pour sombrer dans le sommeil.

A 02h10, je sens qu’on me secoue pour me réveiller et après un regard à ma montre, je me redresse dans le lit avant de regarder Jenn.


- Un problème ?
Jenn – L’hôpital vient de m’appeler, papa entre au bloc.
- Merde ! Qu’est ce qui lui arrive.
Jenn – Ils ont un cœur pour lui.
- Dieu merci !
Jenn – Emmène moi à l’hôpital.
- Ils en ont certainement pour des heures, va te reposer. On ira à la première heure.
Jenn – Non ! Je veux aller à l’hôpital. Je ne veux pas apprendre sa mort par téléphone si l’intervention se passe mal.
- D’accord…

Je la connais quand elle a cette lueur dans le regard. Elle a déjà pris sa décision et je ne pourrais pas la faire changer d’avis.

- Je peux prendre une douche avant de partir ?
Jenn – Va me chauffer la salle de bain, j’en prendrais une après. Les serviettes sont sous le lavabo.
- Ok.
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Coddy McQuarters
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MessageSujet: Re: Everyday Is A Winding Road   Everyday Is A Winding Road EmptyVen 12 Avr - 20:31

La tête dans le cul malgré une douche presque froide et un grand café, je roule en direction de l’hôpital avec Jenn en suivant ses indications. Je n’aime pas rouler dans une ville que je ne connais pas mais à 3h du matin, j’ai la route pour moi. Soudain, ma passagère me sidère lorsque je l’entends prononcer des mots que je ne pensais jamais l’entendre dire.

Jenn – Coddy, accélère s’il te plait…
- T’es sure de toi ?
Jenn – Cas de force majeure, fonce ! Je ferais avec !
- Ok !

Sans tomber un rapport, j’enfonce l’accélérateur et propulse Mongoose dans un grondement d’enfer. Je ne suis pas encore à un rythme de course mais je remarque quand même que Jenn est tendue à coté de moi. Elle n’a pas changé, la vitesse en voiture lui fait toujours peur. Je prends bien garde de ne pas accélérer davantage et nous amène sains et sauf à l’hôpital, bien plus vite qu’hier soir quand nous sommes rentrés. Je me gare sur le parking et sors de voiture alors que Jenn a un peu plus de mal et a viré au blanc. Je n’aime pas la voir aussi pâle et je ne peux m’empêcher de m’excuser d’une façon un peu personnelle.

- Promis, je ferais le retour plus doucement.
Jenn – C’est moi qui te l’ai demandé. J’ai beau te faire confiance, je n’aime pas ça.
- Il faudra que tu teste sur circuit pour savoir si c’est l’environnement qui te pose problème ou la vitesse elle-même.
Jenn – Si tu veux, mais je ne suis pas pressée. On a plus important à faire pour l’instant.
- Je sais.

Je la laisse descendre de voiture et referme sa portière avant de verrouiller ma Camaro. Avant de remonter à l’hôpital, Jenn me dépose un baiser sur la joue, ce qui me fait me tourner vers elle.

- Qu’est-ce qui me vaut cet honneur ?
Jenn – Pour te remercier et parce que j’en avais envie.
- Me remercier de quoi ?
Jenn – D’être là avec moi.
- C’est normal. On y va ?
Jenn – Oui.

Je la laisse passer devant et la suis. Après une âpre discussion avec le gardien en faction, il nous laisse entrer et rejoindre le service de cardiologie. N’étant qu’un ami de la famille aux yeux de la loi, je laisse Jenn gérer avec le personnel soignant qui cherche à nous renvoyer à domicile. Devant l’obstination de mon ex, ils finissent par céder et nous indiquent une salle d’attente où règne un éclairage au néon brutal et impersonnel. Jenn pose son sac sous une chaise et s’assoie dessus alors que je commence à faire les cent pas dans la pièce entre la fenêtre et la porte. Je n’aime pas les hôpitaux et ce n’est pas aujourd’hui que mon père de substitution risque d’y passer que je vais commencer à aimer ça. Après cinq minutes à aller de la fenêtre à la porte, Jenn fini par perdre patience et ne se gêne pas pour me le faire remarquer.

Jenn – Tu ne veux pas t’asseoir ? Tu me donnes le tournis.
- Désolé, j’ai une sainte horreur des hôpitaux, dès que je rentre dans un hosto, je n’ai qu’une envie, ressortir !
Jenn – Je sais bien, mais tourner comme un lion en cage n’arrangera rien.
- Je suis au courant.

Une soudaine envie de me griller une clope me saisit mais je n’ai pas envie de laisser Jenn seule dans cette salle d’attente et la seule autre option raisonnable reste de m’asseoir avec elle pour attendre d’avoir des nouvelles. Gardant mon cuir sur le dos, je me pose sur la chaise à coté d’elle et étend mes jambes juste avant que la tête de Jenn ne vienne se poser contre mon épaule. Je crois bien que toute cette histoire l’épuise et que le réveil à 2h du matin n’a pas arrangé les choses.

- Ca va aller ?
Jenn – Je suis fatiguée, Coddy. Je ne dors plus depuis une semaine et je fais des allers-retours en permanence entre l’appartement et l’hôpital.
- Je m’en doutais. Essaye de dormir un peu, je veille.
Jenn – Merci.

Elle s’installe sur plusieurs chaises et pose sa tête sur ma cuisse. Ma main droite vient se poser au dessus de sa hanche pour la caler et il ne faut pas plus de quelques minutes pour que sa main glisse de la mienne alors qu’elle s’endort et que sa respiration devient plus profonde et régulière. Hier matin, je pensais ma vie réglée comme du papier à musique et je me retrouve maintenant à veiller sur le sommeil de mon amour de jeunesse en attendant qu’on ait des nouvelles de son père. Si CJ voyait ça, je suis sur qu’elle tenterait de s’en servir à son profit pour le divorce. Je ne suis pas à Las Vegas mais l’adage se justifie ici aussi, ce qui se passe à Detroit, reste à Detroit.

Une ou deux fois, je me sens sombrer et me réveille en sursaut pour vérifier que Jenn dort toujours paisiblement. Lorsque je la vois frissonner un peu, je me contorsionne pour enlever mon cuir et le poser sur elle pour la maintenir un minimum au chaud. Ce n’est que vers 5h du matin qu’elle se réveille alors que le sommeil a eu raison de moi et que ma tête repose lourdement sur le mur derrière moi. Lorsque je la sens bouger, mon inconscient me réveille et je la sers contre moi pour l’empêcher de tomber.


Jenn – C’est comme ça que tu veilles ?
- Désolé.
Jenn – Je plaisante, tu es aussi fatigué que moi j’ai l’impression.

Je décale mon bras et la laisse se redresser puis s’étirer avant de se tourner vers moi avec mon cuir sur les épaules.

Jenn - Tu veux récupérer ta veste ?
- Tu peux la garder pour l’instant. J’en ai pas besoin.
Jenn – Comme tu veux. Ca me fait bizarre de porter cette veste.
- C’est celle du club, je la porte tous les jours.
Jenn – Je sais bien. On a eu des nouvelles ?
- Pas que je sache, tu veux que j’aille me renseigner ?
Jenn – Ils ne te diront rien puisque pour eux tu ne fait pas partie de la famille. Je reviens.
- Tu veux que je vienne avec toi ?
Jenn – Reste la, je n’en ai pas pour longtemps.
- Ok. J’vais en profiter pour aller pisser.

Elle se lève et me rend ma veste du club avant de sortir de la salle d’attente. Je remets ma veste et sors à mon tour pour tenter de trouver des toilettes. La porte n’est qu’à quelques mètres et c’est avec un plaisir immense que je soulage ma vessie dans un urinoir avant de me passer le visage à l’eau pour tenter de me réveiller un peu. Une fois que j’ai retrouvé un visage humain, je retourne à la salle d’attente pour patienter jusqu’au retour de Jenn et recommence à faire les cent pas. Lorsque j’entends la porte s’ouvrir, je fais volte face et vois Jenn entrer avec un timide sourire sur le visage.

- Alors ?
Jenn – L’intervention est toujours en cours mais il supporte bien l’anesthésie et tout se passe bien.
- Je te l’avais dis qu’il est solide. Je te parie que dans quelques semaines tu le reverras au volant de sa Mercury.
Jenn – Je l’espère. Même si l’opération se passe bien, il y a toujours un risque que
- Que rien Jenn ! Ton père est solide, il va s’en sortir. Arrête de penser au pire et réjouis toi de le savoir bientôt sauvé.
Jenn – Tu as raison, mais il y a tant de choses qui peuvent aller de travers ensuite.
- Comme pour tout le monde et tous les jours, si tu commences à penser à ça, tu ne vie plus.
Jenn – J’ai toujours admiré ton optimisme. Merci.
- Viens là !

Je lui prends la main et l’attire à moi pour la prendre dans mes bras. Je lui caresse doucement le dos pour la rassurer tout en reniflant discrètement son odeur qui a le parfum d’années de bonheur révolu. Je suis venu pour la soutenir et je ne compte pas changer mon programme maintenant. Je jette un œil à ma montre et lui propose quelque chose ensuite.

- Il est bientôt 5h30, tu veux qu’on aille voir si on peut prendre un petit déjeuner quelque part ?
Jenn – Je passe dans le service pour leur dire de m’appeler en cas de problème et je te rejoins en bas.
- Non, non, non… Je t’attends à l’entrée du service. Je ne te laisse pas seule dans l’hôpital.
Jenn – Merci.

Elle se dégage de mes bras et sors de la salle d’attente avec moi sur ses talons. Je l’attends sur le palier à l’entrée du service de cardiologie et à son retour, c’est avec elle que je redescends au rez-de-chaussée pour tenter de trouver de quoi déjeuner. Un petit bar est en train d’ouvrir et après une question au patron, nous avons l’autorisation de nous asseoir. Je commande un grand café noir alors que Jenn demande un café crème puis complète la commande avec quelques donuts. Avoir quelque chose à se mettre dans l’estomac nous fait du bien et entre les bonnes nouvelles pour son père et la nourriture, Jenn a repris un peu des couleurs. Je fini par demander un deuxième café à emporter et vais le boire à l’extérieur pour l’accompagner d’une cigarette sans perdre Jenn des yeux. Darrell serait capable de me faire la peau s’il arrivait quoi que ce soit à sa fille et je n’ai pas envie qu’il me claque un infarctus en m’engueulant. Une fois ma clope terminée, je retourne auprès de Jenn et m’assoie avec elle.

- Comment tu te sens ?
Jenn – Vidée, mais ça va mieux. T’es avec moi et mon père a une chance de s’en sortir.
- Je peux rester quelques jours mais il faudra ensuite que je retourne à Woodbury, tu le sais ?
Jenn – Bien sur. Je sais bien que tu ne viens pas t’installer à Detroit mais t’avoir ici pour m’aider à traverser cette épreuve m’aide beaucoup.
- Je te l’ai dit, c’est normal. En tout cas, si je n’étais pas le leader de la section de Woodbury et que je n’avais pas mes entreprises, j’aurais demandé mon transfert à Detroit.
Jenn – Pourquoi tu ne l’as pas fait pour Los Angeles ?
- Je sais pas. Peut être parce qu’on était en froid et que Darrell ne t’avais pas encore rejoint. Ensuite j’ai laissé couler sans chercher plus loin.
Jenn – C’est plein d’occasions ratées entre nous, non ?
- C’est pas ça qui m’aurait empêché de traverser tout le continent en diagonale pour venir te rejoindre.
Jenn – Je sais bien. C’est bizarre quand même.
- Pourquoi ? Moi ça me parait naturel.
Jenn – Tu ne m’en as jamais voulu d’être partie en Californie sans toi ?
- J’avais fait mon choix et toi le tien. J’ai eu quelques regrets mais jamais de la rancœur.
Jenn – Tu es quelqu’un de bien Coddy même si tu n’es pas toujours du coté de la loi.
- Merci Jenn. Toi aussi tu es quelqu’un de bien.

Elle se commande un deuxième café crème avant que je ne règle la note puis le bois avant qu’on ne remonte à la salle d’attente. Peu après 7h, un médecin entre dans la salle d’attente et demande après Jenn.

Doc - Madame Bolac ?
Jenn – Oui.
Doc – Vous êtes ?

Visiblement la question s’adresse à moi et Jenn prends ma défense.

Jenn – Un ami de la famille, il peut rester.
Doc – D’accord. L’opération de votre père s’est bien passée. Il est en salle de réveil pour l’instant, ensuite nous le remonterons dans sa chambre pour le garder en observation pendant quelques jours.
Jenn – Je peux le voir ?
Doc – Il dort encore sous les effets de l’anesthésie, il faut qu’il se repose.
Jenn – Quand pourra-t-il sortir ?
Doc – Dès que nous serons sur que la cicatrisation est suffisante. Il va devoir rester un peu.
- Tant qu’il sort sur ses deux pieds, c’est pas grave.
Doc – Oh ! Il le fera, monsieur Bolac a une bonne constitution et je pense que ça ira.
Jenn – Merci docteur.
Doc – De rien. Je suis content qu’il n’y ait pas eu de complications. Vous avez d’autres questions ?
Jenn – Non, merci, ça ira.
Doc – Je vous souhaite une bonne journée alors.
Jenn – Merci, vous aussi.
- Merci doc, bonne journée.

Dès que le médecin a refermé la porte, Jenn me saute au cou avec un sourire qui illumine son visage fatigué. Je la sers contre moi, aussi content des nouvelles à propos de Darrell que de l’avoir dans mes bras.

Jenn - Il est sauvé !
- Je savais bien qu’il était solide.
Jenn – Je serais bien allée le voir.
- Laisse ton père se reposer, on va rentrer et on repasse ce soir.
Jenn – Tu as raison.
- Et puis toi aussi tu as besoin de repos.
Jenn – Tu peux parler…
- Et moi aussi, c’est vrai.

De retour chez elle, la matinée se déroule dans son salon à discuter de Darrell et de son intervention chirurgicale. Je surprends même Jenn à faire des blagues alors qu’elle était abattue hier quand je l’ai retrouvée. Elle me donne l’impression de revivre comme son père en ce moment. Après midi, je l’envoie se coucher pour faire une sieste et débarrasse la table avant d’aller me coucher moi aussi. Je ne suis pas allongé depuis dix minutes que Jenn entre dans la chambre d’amis dans une tenue tout à fait correcte.

- Un problème ?
Jenn – Je peux me mettre dans tes bras ?
- Jenn, t’es sure que c’est une bonne idée ?
Jenn – Je m’en fiche, j’ai juste envie d’être dans tes bras.

Je tends le bras à gauche et l’invite à venir s’allonger avec moi.

- Viens, il doit toujours y avoir ton creux.
Jenn – Merci.

Elle s’installe sur le lit et pose sa tête contre mon épaule avant que je ne replie mon bras contre son dos. Son bras droit vient se poser en travers de mon torse et je la surprends à attraper la médaille de Saint Christophe pour la regarder en silence. Dix minutes plus tard, elle la tient toujours alors que le sommeil la fauche et que sa respiration se fait plus profonde. J’embrasse ses cheveux et n’écoute plus que la douce pulsation de sa respiration contre moi pour finir par sombrer à mon tour.
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Coddy McQuarters
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MessageSujet: Re: Everyday Is A Winding Road   Everyday Is A Winding Road EmptyDim 14 Avr - 11:39

Dimanche 15:00, je suis sur le parking de l'hôpital avec Jenn en train de me diriger vers Mongoose, il est l'heure de rentrer à Woodbury Hills. J'ai passé toute la journée de vendredi à l'hôpital, tout comme samedi d'ailleurs, l'ancien reprends peu à peu des couleurs même si les médecins ne semblent pas vouloir le laisser sortir pour l'instant. En tout cas, s'il ne rejette pas la greffe, il devrait pouvoir nous tenir compagnie encore pendant pas mal de temps. Arrivés à ma Camaro, je me tourne vers Jenn pour lui faire mes adieux. Je ne sais pas quand nous pourrons nous revoir mais avec seulement quatre heures de route entre Detroit et Woodbury Hills, ça ne devrait pas être trop compliqué.

- Bon, il faut que je rentre.
Jenn - Je sais. Merci pour tout Coddy.
- De rien. J'allais pas vous laisser tomber.
Jenn - Tu m'étonneras toujours. T'es vraiment capable de tout.
- Pour les gens que j'aime toujours.
Jenn - Ca m'a fait plaisir de t'avoir avec moi pour quelques jours.
- Le plaisir était partagé. Si je n'avais pas des obligations à Woodbury, je serais bien resté quelques jours de plus mais on bosse tous les deux lundi.
Jenn - Oui. En tout cas, si tu veux changer d'air pour le weekend, passe moi un coup de fil.
- Sans faute. Aller, il faut que j'y aille, je ne voudrais pas arriver trop tard, je vais déjà tomber dans les bouchons des mecs qui rentrent de weekend.
Jenn - Bon courage.
- Au pire, je dormirais à l'atelier. Ca ne sera pas la première fois.
Jenn - Tu veux que j'appelle maitre Anderson pour faire le point sur ton dossier avec elle ?
- Evite, je ne sais pas comment elle le prendrait. Mets-toi à sa place.
Jenn - Tu as raison, mais je voudrais te renvoyer l'ascenseur pour ce que tu as fait pour moi ces derniers jours.
- Tu ne me dois rien, alors enlève toi ça de la tête.
Jenn - Oh, si ! Je te dois énormément.

Elle se rapproche de moi et me pose un baiser sur la joue. Avec ses talons aujourd'hui, elle fait presque la même taille que moi et j'ai son visage juste en face du mien, si bien que je ne retiens que de peu l'envie de l'embrasser sur les lèvres.

Jenn - C'est juste un acompte.
- T'es toujours aussi têtue !

Au lieu de l'embrasser, je pose ma main dans son cou et laisse glisser doucement mon pouce sur sa joue avant de la prendre dans mes bras. Je n'ai pas envie de partir mais il le faut. J'ai presque toute ma vie à Woodbury Hills et tout mon gagne-pain, il est temps que je m'y remette. Je la caresse quelques instants dans le dos avant de libérer mon étreinte.

- Bon, je me sauve sinon je ne partirais jamais.
Jenn - Appelle moi quand tu arrives.
- Sans faute.

J'ouvre Mongoose et m'installe au volant sans fermer la porte. Jenn est debout à coté et me regarde. Ca ne m'aide pas ça. Je boucle mon harnais et met le contact avant de démarrer mon V8 qui commence à chanter bruyamment sur le parking. Mon ex se penche vers moi et me dépose un dernier baiser sur la joue avant de me souhaiter bonne route et de fermer la porte. J'ouvre la fenêtre pour lui glisser un dernier mot tout en passant la première, prêt à partir.

- Je t'appelle dès que j'arrive à Woodbury, toi tu m'appelle toutes affaires cessantes dès qu'il y a du neuf pour Darrell.
Jenn - Marché conclu ! Maintenant file !

Elle a le sourire même si une ombre triste lui traine dans le regard. Elle a autant envie de me voir partir que moi de rentrer mais elle a sa vie ici et moi là-bas, difficile à concilier. Je ne peux pas laisser l'atelier à plein temps sous la coupe de Tommy. J'ai une section et un atelier à gérer et je ne peux pas le faire à distance. J'adresse un dernier clin d'oeil à Jenn puis décolle Mongoose de sa place de parking. Alors que je m'éloigne, je regarde Jenn dans le rétro et la vois me faire un dernier signe de la main que je lui rend avant de fermer ma fenêtre. C'est parti pour quatre heures de route.

Avant de quitter Detroit, je fais le plein de Mongoose dans une station service puis prends la direction du nord par l'interstate en laissant Motown derrière moi. Je me retrouve seul au volant avec la musique que distille ma sono et mes pensées qui vont vers Darrell et Jenn. Ca m'a fait du bien de les revoir tous les deux. Ca m'a rappelé que je n'ai pas que la section des 66ers de Woodbury Hills qui compte dans ma vie et que contrairement à ce que j'ai dit un jour à CJ, j'ai encore de la famille quelque part. Je me surprend à repenser à nos jeunes années avec Jenn et à ce weekend que j'ai passé en sa compagnie qui m'a fait du bien même si Darrell risquait sa vie et qu'il ne s'est rien passé entre Jenn et moi, du moins rien qui pourrait me porter préjudice dans mon divorce. Il s'en faudrait de peu qu'on se remette ensemble Jenn et moi mais avec les 66ers dans ma vie, je crains que ce ne soit incompatible. A choisir entre les deux, je ne sais pas où je déciderais de tourner mais pour l'instant il est inutile de se tourmenter à ce propos.

A mi-chemin, je m'arrête sur une aire de repos et me prend un café au distributeur avant de ressortir pour accompagner le café d'une clope puisque je ne fume toujours pas en voiture. Ma clope terminée, je sors mon téléphone et vais chercher le numéro de Jenn que j'ai mis en mémoire.


Jenn - T'es déjà arrivé ?
- Non, je fais une pause à mi-chemin.
Jenn - J'ai eu peur. T'es pas trop nase ?
- Ca va. T'es toujours à l'hosto ?
Jenn - Oui, papa dors.
- Il a besoin de récupérer, normal. Tu vas bien ?
Jenn - Ca va...
- Ca n'a pas l'air.
Jenn - J'aurais bien aimé que tu reste quelques jours de plus. Mais il y a le boulot.
- Je serais bien resté aussi, ça m'a fait du bien de te revoir.
Jenn - Attend, papa se réveille, tu veux que je te le passe ?
- S'il veux me parler pourquoi pas ?

J'attends quelques instants et la voix de Darrell me parvient par le téléphone.

Darrell - Salut fils.
- Salut Prof ! Comment tu te sens ?
Darrell - Fatigué mais vivant, je vais pas me plaindre.
- C'est sur.
Darrell - Merci rookie.

Encore ce vieux surnom qu'il est le seul à pouvoir utiliser, signe qu'il va mieux même s'il n'est pas prêt de sortir de l'hôpital pour l'instant.

- De rien. C'est normal.
Darrell - T'es trop modeste.
- Si tu le dit...
Darrell - T'es sur le retour ?
- Ouaip, à mi-chemin, je me suis arrêté pour un café.
Darrell - Dès que les médecins m'y autorisent, je passe te voir à Woodbury pour voir ton atelier.
- T'es l'bienvenu, prof !
Darrell - J'espère bien. Je ne te retiens pas plus longtemps, tu as encore de la route à faire. Tu veux reparler à Jenn ?
- Si elle est encore avec toi.
Darrell - Je te la passe. A bientôt.
- A bientôt, repose toi.

Le téléphone change de main et Jenn reprends la communication.

- Je te rappelle dès que j'arrive à Woodbury.
Jenn - Ca marche.
- A tout à l'heure.
Jenn - Bisous.

Je raccroche et jette mon gobelet dans une poubelle avant de reprendre la route et ce n'est que peu avant 20:00 que j'arrive dans les bouchons des retours de weekend à Woodbury. Pour éviter le merdier à devoir traverser la ville entière pour remonter sur Stanford Valley, je bifurque et me dirige vers l'atelier où je rentre Mongoose à l'abri avant de sortir mon sac du coffre. J'ai envie d'une bonne douche mais j'ai quelque chose de plus important à faire pour l'instant. Appeler Jenn.

- Salut Jenn.
Jenn - Salut, t'es arrivé ?
- A l'instant, je vais rester à l'atelier ce soir, c'est la galère avec les retours de weekends.
Jenn - T'es arrivé à bon port, c'est l'essentiel.
- C'est plus la peine de t'inquiéter.
Jenn - Je m'inquiètes toujours quand tu prends le volant, c'est plus fort que moi.
- Certaines choses ne changeront jamais, non ?
Jenn - Il est trop tard pour changer certaines choses.
- T'es toujours à l'hôpital ?
Jenn - Non, je suis rentrée, papa a besoin de repos et moi aussi avant de reprendre le travail au cabinet demain matin.
- D'accord, je t'embêtes pas plus longtemps alors.
Jenn - Tu ne m'embêtes pas du tout.
- Je sais, c'est juste que je cherche une excuse de merde pour ne pas passer la nuit au téléphone avec toi.

Je l'entend rire doucement à l'autre bout du fil et imagine sans mal son visage souriant en face de moi.

Jenn - Tu as raison.
- Je vais te laisser, cette fois on attend pas un an et une catastrophe pour se rappeler.
Jenn - Compte sur moi.
- Je vais le faire.
Jenn - Encore merci Coddy. Bisous.
- De rien ma belle, bisous.

Merde, j'ai laissé échapper son ancien surnom. Un silence gêné s'installe entre nous au téléphone. Il me faut quelques secondes pour briser se silence en guise d'au revoir.

- A bientôt Jenn.
Jenn - A bientôt.

Je coupe la communication et range mon téléphone en étant troublé par la réaction de Jenn en entendant son ancien surnom. Je l'appelais toujours comme ça lorsque nous habitions ensemble et il est ressorti bien trop facilement pour que ça soit un hasard. Ce weekend prolongé à Detroit avec elle m'a brassé plus que je ne l'avais imaginé. Mais cette fois, la situation est plus simple. Jenn habite à quatre heures de route d'ici et pour rien au monde elle n'irait me planter un couteau entre les deux omoplates. Enlève toi cette idée de la tête, McQuarters, tu es encore marié et avant de pouvoir même envisager cette éventualité, il faut que le divorce soit prononcé. Je m'allume une clope et vais jeter mon sac dans mon bureau avant d'aller me servir une bière du frigo de la salle de pause. Je vais sauter le repas de ce soir mais j'ai soif et ce n'est pas avec une bière que je vais me beurrer la gueule. Il y a quelques semaines, j'aurais pris une bouteille de whiskey pour m'aider à dormir mais ce soir j'ai le sentiment que je n'en aurais pas besoin.

Le lendemain matin, Tommy me prends à part dans mon bureau et me questionne sur ma virée à Detroit.


Tommy - Alors, comment va l'ancien ?
- Il a été greffé, il est toujours en observation.
Tommy - Et ta blonde ?
- Jenn n'est pas ma blonde mais elle va bien.
Tommy - Arrête tes conneries, elle sera toujours ta blonde. Je suis prêt à parier qu'elle n'a pas de mec dans sa vie et qu'elle a passé une bonne partie du weekend dans tes bras.
- T'es chiant vieux frère.
Tommy - Donc, j'ai vu juste. Elle va bien ?
- Ca va mieux depuis que Darrell est passé au bloc.
Tommy - Tant mieux. t'es rentré quand ?
- Hier soir.
Tommy - Donc, t'as passé quatre jours avec elle et tu veux me faire croire qu'il ne s'est rien passé entre elle et toi ?
- Rien mon frère. Je suis encore marié.
Tommy - Tu ne porte plus ton alliance.
- Tu m'emmerde ! De toute façon, ça ne te regarde pas.

Je le plante là et retourne au boulot. J'ai raté deux jours et demi de taf la semaine dernière et j'ai du retard à rattraper. Je déteste quand il cherche à s'immiscer dans ma vie privée même si le lien qu'il existe entre lui et moi le pousse à s'inquiéter pour ma poire.

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Jellyka Anderson
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MessageSujet: Re: Everyday Is A Winding Road   Everyday Is A Winding Road EmptyMar 16 Avr - 11:30

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Everyday Is A Winding Road

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