PNJ 1 a écrit:

N° Affaire : 302-572

Nom et Prénom du suspect ( si connu ) : Inconnu
Surnom ( si existant ) : Hillside Slayer
Charges retenues : Assassinats
Témoins ( s'il y en a ) : Malcolm Allington (chasseur), Ronald Campden (garde forestier), Luke Windham (randonneur)
Victimes ( si vivante ) : 3 morts

Commentaires : La première victime a été trouvée par un chasseur, la deuxième par un garde forestier et la troisième à été trouvée dans la forêt par un randonneur. Les trois corps présentent les mêmes mutilations, la langue et les yeux ont disparu. Les trois victimes semblent n'avoir aucun lien entre elles.

A suivre
- Une visite à la morgue.
- Interrogatoires des trois témoins.

En ce moment, les journaux radotent ! Oui c'est ce que pensait Mirage en sirotant son café, tranquillement installée à son bureau. En face d'elle, certains de ses collègues font de même. Enrico joue sur son ordinateur professionnel, gobelet de café non loin de la souris. La belle analyste joue avec une mèche de cheveux épluchant les articles. Une femme a noyé son bébé dans la cuvette des toilettes, complètement dégueulasse. Encore une pauvre nana avec une famille en morceaux et un compagnon néfaste, enfin si toute fois elle en a un. Que je sache les gosses ne se font pas encore par la volonté du Saint Esprit, quoique là encore et sur ce sujet, certains vous diront que oui. Une avocate fait acquitter son client qui avait avoué le meurtre du compagnon de son ex-femme, Mirage fait les gros yeux, elle a fait un strip-tease pour ça ? La belle se concentre sur le morceau de papier avant de jeter un oeil quelques articles plus bas. Ce dernier titre "Hillside Slayer", la jeune femme sourcille avant de lire quelques lignes. Les journalistes en font toujours des tonnes, un fait divers devient un roman à l'eau de rose alors qu'un meurtre devient un coup monté par des politiciens. La belle brune soupire alors qu'elle est tirée de sa lecteur par Enrico qui lui apporte trois dossiers. Mirage lève les yeux, étonnée.

" C'est pour toi. Le boss a dit que c'était ton affaire. " Lance l'homme en costume avant de lui délaisser les dossiers.

Silencieuse, Mirage ouvre les trois pages où se trouve des noms et des photos de scène de crime. Elle parcoure le premier dossier puis le second et enfin le troisième. Elle relève alors des traits similaires, l'endroit de la découverte du corps mais aussi les mutilations apparentes. Un homme et deux femmes, une blonde et une rousse avec un ancien militaire a en juger par sa coupe de cheveux. Ils ont entre 25 et 45 ans et n'exerce pas les mêmes professions ni de près ni de loin. En commun ? La forêt et les mutilations. La jeune femme prend des notes avant de se lever, direction la morgue. Le légiste aura peut-être des informations capitales sur le sujet. Une dizaine de minutes plus tard, la belle est au centre médico-légal. Elle se présente à l'accueil comme la débutante qu'elle est. Elle se retrouve quelques minutes plus tard en salle d'autopsie où le corps de la dernière victime est toujours sur la table.

" Agent de Fuentes, je vous attendais. " Marmonne le médecin légiste avant de s'approcher de la jeune femme. Cette dernière lui adresse un court sourire avant de s'approcher du corps de la victime masculine.

" C'est pas joli tout ça... L'homme qui a lui a retiré les yeux s'y connait concernant le coté médical de la chose ? " Demande la jeune femme.

Oui une question bien précise à laquelle elle souhaite une réponse mais aussi un rapide bilan sur les trois victimes.

Le médecin légiste semble perplexe et te donne une réponse aussi clair que possible.

- C'est bizarre, les incisions sont nettes et précises, signe que la lame est très tranchante , probablement un scalpel, le coupable sait s'en servir mais il y a beaucoup plus d'incisions que nécessaire pour arriver à se résultat. Soit il ne connait rien au médical, soit il s'est acharné.

Il sait se servir d'un scalpel mais fait des erreurs qui prouvent qu'il n'est pas si agile que cela avec un scalpel. En effet, un chirurgien est habitué aux situations de crise, il sait les gérer, il ne laisse pas ses gestes être affectés par ses sentiments. Non, ce n'est pas un homme en blouse blanche, quoique peut-être un étudiant en médecine n'ayant pas terminé ses études ou encore un médecin à la retraite. À la retraite ou même rayé prématurément de l'ordre des médecins, cette piste semble intéressante. Mirage observe le corps, silencieuse, elle écoute les conclusions du médecin légiste. La belle réfléchit, cet homme s'est déjà servi d'un scalpel cela est une chose certaine cependant il manque d'agilité, c'est flagrant. En plus de cela, il emporte les sens de sa victime, lui confisquant ses yeux et sa langue, elle devient une marionnette, voir pire un animal blessé. Il cherche la maitrise, la confiance, la direction. Quelqu'un n'ayant pas réussi comme il le désirait dans sa vie est une très bonne piste. Mirage se penche ensuite sur une question plus épineuse, s'agit-il d'un homme ou d'une femme ? Trois hommes ont été tués, une femme aurai eu du mal à venir à bout d'un randonneur, d'un chasseur et d'un garde forestier. Ils connaissaient la forêt comme leur poche. Il ne faut pas écarter cette hypothèse trop vite mais si c'est une femme, même armée, elle ne pouvait avoir que du mal à maitriser 3 hommes ce qui pourrait expliquer qu'elle les ai assommé. Donc oui, étaient-ils conscient au moment de la mort ? C'est également important.

Oui, comment a-t-elle pu les maitriser ou est-ce alors un homme qui, sûr de sa force, a été à l'affrontement ? Pourquoi leur retirer les sens ? Ont-ils vus quelque chose qui ne devait pas être vu, incitant la volonté de contrôle de leur malfaiteur ? Une question tourne dans la tête de la belle qui prend des notes sur une feuille de papier derrière les dossiers beiges des victimes. Elle se décide donc à poser sa dernière question avant de pouvoir quitter les lieux.

" Docteur, étaient-ils conscient lors de la mort ? Comment sont-ils morts ? Les mutilations ont-elles eu post ou ante mortem ? " Demande la belle.

Ce tueur aime le contrôle, la réussite, la possession et le pouvoir mais en plus de cela apprécie-t-il la souffrance de ses victimes ? Chose importante à connaître. Une fois, la réponse donnée. Mirage passe un coup de fil à Enrico, lui demandant de croiser la liste des médecins rayés de l'ordre ainsi que celle des étudiants ayant arrêté leur cursus médical après la 4ième année à la liste des randonneurs inscrits et des anciens garde-forestiers de l'État.

- D'après mes observations, ils n'étaient pas conscients lors du décès. Je n'ai pas vu de blessures défensives. Les mutilations ont été pratiquées post mortem et d'après mes conclusions, ils sont tous morts de la même façon. Un violent coup à l'arrière du crâne avec un objet contondant.

Le médecin légiste débite ses conclusions sur un ton blasé, signe d'une longue expérience de la barbarie humaine.

L'interrogation des listes croisées ne donne rien de concluant, aucun nom ne ressort de ces investigations.

Mirage ne tarde pas à remercier le médecin légiste et elle quitte enfin cet étrange lieu qu'elle n'apprécie guère, la morgue. La belle hispanique ne cesse de réfléchir, si ils étaient inconscients au moment de la mort, cela explique que le tueur souhaitait les avoir par surprise, peut-être pensait-il qu'il ne faisait pas le poids mais dans ce cas pourquoi leur voler leurs yeux et leurs langues si ce n'est pas dans un but de contrôle. Il ne reste que cette étrange volonté que de vouloir les réduire à un état inhumain, à une chose. Le tueur commence donc par ôter la conscience et la réaction aux victimes, il leur prend ensuite la vie et finalement retire les sensations premières de ces pauvres personnes. C'est un collectionneur mais aussi une personne en manque de confiance et de maitrise dans sa vie personnelle. Le croisement des listes n'a malheureusement rien donné, la belle se décide donc à se rendre aux bureaux afin de commencer l'interrogatoire des témoins. Elle se gare devant l'entrée du bâtiment fédéral et ne tarde pas à rejoindre son bureau.

Installée sur son ordinateur, elle lance une nouvelle recherche dans les typologies et les archives, ce genre de crime a-t-il déjà été commis dans l'État mais aussi dans le pays ? C'est important. Cette manière de procéder a-t-elle déjà eu des conséquences humaines ? Pendant que le chargement se fait, Mirage s'accorde une pause café en compagnie de Enrico qui n'est pas bizarrement pas très bavard aujourd'hui. N'ayant ni le temps ni même l'envie d'en savoir plus sur la question, la belle quitte les distributeurs pour rejoindre les salles d'interrogatoire. Elle entre dans la première où se trouve Malcolm Allington chasseur, bien sympathique d'être venu répondre aux questions du FBI suite à la convocation qu'il a reçu.

" Bonjour Monsieur Allington, je me présente Agent spécial de Fuentes. "

La belle s'installe tout en regardant le chasseur.

" Pouvez vous me raconter la journée de la découverte du corps ainsi que cette découverte dans le détail ? "

Il n'y a pour l'instant aucun crime similaire qui ressorte des investigations même en élargissant à l'ensemble du pays. Si le tueur n'en est pas à son coup d'essai, il a visiblement changé son modus operandi.

A ton entrée dans la salle d'interrogatoire, le regard du chasseur se pose sur toi sans pour autant te toiser. Visiblement, l'homme est éduqué et poli. Il ne tarde pas à répondre à ta question sans mentir un instant. Du moins, c'est ce qu'il laisse paraitre.

- Le matin même, j'ai retrouvé deux amis chasseurs pour aller chasser le cerf. Je devais rabattre les bêtes vers eux et c'est comme ça que je me suis retrouvé seul quand j'ai trouvé le cadavre. Un bras dépassait du buisson et je me suis demandé ce qu'un homme pouvait faire là. J'ai tapé du bout de la botte contre son poignet mais quand j'ai vu son visage... du moins ce qu'il en restait... j'ai fais demi-tour et dès que j'ai eu du réseau sur mon portable j'ai appelé le 911. Je n'ai rien touché d'autre, j'ai préféré laisser faire la police.

Il est visiblement encore traumatisé par sa découverte.

Le chasseur répond de manière rapide et simple à la question que lui pose l'analyste. Il n'a apparemment aucune raison de détourner la réalité même si la simplicité de sa réponse et la manière dont elle est donnée, complète et ferme peut paraitre un peu bizarre. C'est d'ailleurs sur ce point que Mirage tente de creuser avant de pouvoir passer à l'autre interrogatoire. Autant creuser au maximum les pistes, ça évite les aller-retours entre les gens et leurs versions des choses. Lorsqu'il parle du visage de la victime et aussi de l'état dans lequel il était, il semble affecté par la scène, cela peut paraître sincère, oui mais autant se méfier comme de la peste des apparences. Pour le moment Mirage ne se paye le luxe d'aucun jugement ou d'aucune impression quelconque. Il faut aller un peu plus loin pour cela.

" Donc vous me dites que le corps était dissimulé derrière un buisson. Vous vous êtes vraiment demandé ce qu'un homme pourrait faire là ou vous avez tout de suite eu une mauvaise impression ? " Ajoute Mirage tout en écrivant quelques mots sur une feuille.

Au même moment, Enrico entre dans la salle. La belle lève un oeil vers lui, ce dernier lui confie que la recherche lancée un peu plus tôt sur son ordinateur et sur les bases de données n'a rien donné. Mirage n'ajoute rien de plus qu'un hochement positif de tête. Enrico referme la porte alors que la profiler se concentre de nouveau sur l'homme qu'elle a en face de lui. Ce genre de crime n'a jamais été commis mais aussi et surtout, on a pas de référence concernant un homme qui pouvait retirer les yeux de ses victimes. Ce dernier point est par contre un critère principal de ce crime, quelque chose de transcendant, si sa manière de tuer peut évoluer, il garde des traits cadrés. La volonté de prendre la vue à ses victimes est sans doute la chose la plus importante, elle en dit long sur la relation du tueur avec la vie, il subit, constamment.

" Ah aussi, son visage, vous avez vu quoi exactement ? Parce que dans la panique et devant l'horreur, le commun des mortels ne vois pas grand chose sauf du sang. " Reprend la belle.

Deux réponses et elle pourra passer au suivant. Les impressions de cet homme sont importantes du moins et surtout, les impressions qu'il va nous confier avoir ressenti. Elles peuvent nous en apprendre beaucoup sur le rapport qu'il entretient avec cette glaciale découverte mais aussi sur son rapport aussi avec la mort. Silencieuse, Mirage écoute les réponses du chasseur.

Bon, ses réponses étaient plutôt concluantes et à moins que de nouveaux éléments viennent s'ajouter aux pensées et réflexions de la belle Mirage, cet homme était hors de cause. Il n'était qu'un simple témoin, malheureux d'une sordide découverte lors d'une journée de chasse plutôt bien commencée. La jeune femme remercia alors l'homme qui avait eu la gentillesse de répondre à ses questions et elle quitta la pièce assez rapidement. Un coup d'oeil sur son bureau, la recherche n'avait véritablement rien donné, dans un sens, c'était une bonne nouvelle que ce genre de crime n'ait pas d'antécédents mais dans un autre sens, c'était un peu embêtant pour la suite de l'enquête. Il allait falloir creuser ailleurs et plus profond. Elle demande alors à Enrico de lui faire un courte recherche sur les trois témoins malchanceux afin de confronter ou non les propos de ces derniers. Une fois une réponse positive de la part de son collègue certifiée, la belle quitte les bureaux pour rejoindre de nouveau, les interrogatoires. Le prochain sur la liste, un certain Ronald Campden, garde forestier.

Certains garde forestier sont parfois assez étrange, surtout cette faculté a aimer être coupé de tout. On peut apprécier la nature sans pour autant avoir envie de faire l’ermite. Tout est une histoire de proportion après tout et bien bon nombre des gardes forestiers n'avait pas cette proportion, il aimait la nature plus qu'eux-même. Rien de dangereux à cela me direz-vous. Oui, enfin... c'est comme tout, ça dépend. L'exagération n'est jamais une bonne chose, au diable soit-elle source de passion. La jeune femme ne tarda donc pas pour s'installer en salle d’interrogatoire face à Ronald Campden. Elle remercia tout d'abord l'homme pour sa présence en ces lieux avant de sortir son habituel bloc-note afin d’annoter les réponses qui lui seront données.

Les premières questions furent simples.

" Pouvez vous me raconter votre journée avant la découverte du corps ainsi que cette découverte dans le détail ? "

Ce Ronald Campden, nous sert une version refroidie de son téléfilm de la veille. Il est détaché, raconte son histoire avec quelques expressions qui sur son visage sonnent complètement faux. C'est comme si, il raconte quelque chose qu'on lui a raconté précédemment. Oui, il est parfaitement détaché de son histoire et de ce qui lui est arrivé, il raconte parce qu'il savait qu'il allait devoir raconter quelque chose. Il subit son propre discours, c'est assez étrange. Mirage, perplexe, ne laisse rien paraitre et écoute sans un mot ce que lui raconte le garde forestier. Ce dernier évoque un homme, un certain Peter Denton. Mirage quitte du regard son témoin durant quelques secondes, elle fixe la vitre sombre. Derrière se trouve Enrico qui assiste à la scène, il comprend relativement ce que lui demande sa coéquipière. Elle veut qu'il se renseigne sur ce Denton et qu'il le convoque dans la journée, le plus rapidement possible. Lorsque Campden termine son histoire, on dirait qu'il est content d'être arrivé au bout de la page, c'est le moins que l'on puisse dire et cela malgré son regard dégouté. S'il n'a rien a se reproché, on dirait que plus rien ne peut le toucher véritablement. Oui, peut-être est-il simplement endurci.

Mirage ne trouve rien à redire, si elle pourrait poser des milliers de questions mais cela ne servirait à rien, afin de voir comment cet homme va réagir dans les jours à venir, on va le laisser dans le flou et dans le silence. Ainsi, la belle se lève et remercie correctement le garde forestier tout en lui expliquant qu'il peut quitter les lieux lorsqu'il le désire. Alors qu'Enrico fait sa petite recherche sur Denton, Mirage s'apprête à entrer dans la salle d'interrogatoire pour interroger Luke Windham, un randonneur malheureux de sa découverte. La jeune femme se présente et s'installe à la table, face à l'inconnu. Elle prend enfin la parole.

" Monsieur Windham je vous remercie de vous être déplacé pour nous. Pouvez-vous me raconter votre journée et la découverte qui a suivi dans le détail ? " Demande la belle. " Aussi, connaissez vous un certain Ronald Campden ou même un Peter Denton ? "

Il prend quelques instants de réflexion pour tenter de se souvenir du nom de Ronald Campden puis te donne une réponse sincère.

- Le nom de Ronald Campden ne me dit rien mais Peter Denton était mon guide avant que je ne connaisse suffisamment les collines pour y aller seul. Un homme agréable, parfois perdu dans son monde et qui connait chaque kilomètre des chemins de randonnée...

Il marque une courte pause avant de commencer le récit de la journée.

- Ce matin là, je suis parti sur un de mes sentiers préférés mais pour une fois j'ai décidé de couper à travers bois pour gagner du temps et arriver au sommet pour le lever du soleil. A peu près à mi-chemin, j'ai senti une odeur ignoble que je ne suis pas près d'oublier.

Une grimace de honte se peint fugitivement sur son visage.

- J'ai cru que c'était un cadavre d'animal qui empestait comme ça car cet endroit est loin de tous les sentiers balisés mais quand j'ai vu le corps... ou plutôt dans quel état il était avec ces deux trous noirs à la place des yeux, je me suis éloigné pour vomir plus loin puis je suis monté plus haut pour avoir du réseau et appeler la police.

Il est visiblement secoué mais reste franc dans sa déposition. Aucun mensonge ne s'est glissé parmi ses mots.

- Ca m'apprendra à quitter les sentiers, je ne suis pas près de recommencer.


Enrico fait quelques recherches sur le dénommé Peter Denton. L'homme est guide de randonnée depuis 10 ans. Il a toujours vécu à Woodbury Hills. Fils d'un ancien militaire reconverti dans la sécurité d'entreprises (décédé) et d'une institutrice qui vit maintenant en Floride. Il a 29 ans. Après le lycée, il aurait quitté Woodbury Hills pendant un an avant de revenir. Les archives de l'état du Michigan ne permettent pas de savoir ce qu'il a fait pendant cette année. Enrico va creuser plus loin dans les autres états pour en savoir plus.

Les dépositions des témoins ayant découverts les corps ne donnaient rien de concluant. Ils avaient tous vécus la scène différemment et même si certains points dans leur attitude sautaient parfois à l'oeil, rien qui ne nécessitait de fouiller plus loin, pour l'instant bien évidemment. La jeune femme, par acquis de conscience, prit quand même une petite minute pour consulter les casiers judiciaires des trois témoins. Dans l'attente de ses recherches, elle prit une minute pour écouter Enrico. Son collègue de travail avait bossé sur le cas de Peter Denton, cet homme était connu de deux des témoins et il se trouvait dans le coin lors de la découverte d'un des corps. Ce n'est peut-être qu'une simple coïncidence mais dans notre boulot on a tendance à dire que les étranges coïncidence ne sont rien d'autres que des signes du destin. Creuser une piste permet d'y voir plus claire et parfois de se rendre compte qu'elle n'est pas la bonne mais dans tous les cas, elle ouvre à elle toute seule, de nouvelles pistes. Il est bien là l'important et Mirage en avait parfaitement conscience. Le trou dans la vie de Denton peut lui aussi susciter des interrogations et il faut à tout prix y répondre pour avancer dans cette affaire. La belle reprenait son raisonnement alors qu'elle avait envoyé des hommes afin de ramener ce Denton ici.

En reprenant depuis le début, les victimes n'avaient aucun lien entre elles. Les familles ne se connaissaient pas. Les hommes ayant découverts les corps ne se connaissent pas non plus et ils sont différents à chaque fois. Le tueur a une connaissance parfaite de la forêt et il est sur de lui, il prend son temps pour torturer ses victimes. Bref, il fait ça depuis un petit bout de temps, c'est une chose établie. C'est sur ce point, que le trou dans la vie de Denton titille la belle profiler. Il n'y a jamais rien sans rien dans la vie, surtout lorsqu'il s'agit de la psychologie d'un psychopathe. Malheureusement, pas de Peter Denton chez lui et pas de Peter Denton aux principaux lieux de regroupement de la forêt de Black Mountain. Un autre guide randonnée confie à un agent fédéral qu'il est pourtant venu travailler ce matin même mais qu'il ignore ce qu'il a fait depuis. Alors que les casiers judiciaires des témoins arrivent sur son bureau, elle fait délivrer un mandat de perquisition afin d'aller fouiller chez Denton. Pendant ce temps, il faut retrouver l'homme qui doit se balader dans la forêt.

Voilà une bonne heure que des agents fédéraux sont partis afin de se rendre au domicile de Denton. Ils ont un mandat de perquisition et cela va peut être nous apporté de nouveaux éléments. Il faut dire que ce serait une bonne chose car les hommes présents en forêt peinent sincèrement à mettre la main sur ce Peter Denton. Il se cache, on pourrait vraiment le croire. Il n'est pas aux lieux de rassemblements et personne ne l'a vu depuis ce matin même. C'est étrange, les heures défilent, une pause serait la bienvenue pour tout homme, pour se restaurer où je ne sais quoi mais rien à faire les heures ont beau défiler, pas de Peter Denton. Les témoins sont hors de cause de plus leurs casiers judiciaires sont claires comme de l'eau de roche. Ainsi, Mirage tourne en rond, s’agace de ce vide dans le vie de Denton, ce vide qu'elle ne peut remplir. Devant l'insuffisance de l'informatique afin d'apporter des réponses à ces questions, elle se décide, elle va jeter un oeil au domicile de Denton. La belle rejoint alors ses collègues de travail dans une voiture fédérale, délaissant sa caisse sur le parking du bureau. Lorsqu'elle arrive sur les lieux, les agents continuent leur fouille. Il n'y a personne dans cette petite maison de la périphérie de la ville. Ainsi, la voisine sert de témoin nécessaire pour la perquisition. Cette dernière explique qu'elle ne connait que peu son voisin et que leurs rapports sont courtois. Bref, rien qui ne nous fera avancer, surtout qu'elle dit la vérité.

Les minutes filent et toujours aucun élément important à tirer de cette fichue perquisition. Mirage fait un tour dans la maison, une maison impersonnelle où la vaisselle de la veille traîne encore dans l'évier. Des bières comme unique garniture dans le frigo. Rien qui ne peut aider la belle dans son profil bien que ce dernier soit à ses yeux relativement complet. Rien de rien, même pas dans la salle de bain hors mis une brosse à dent qui nécessiterait bien d'être changé. Mirage passe la chambre d'un rapide regard, découvre les chaussettes sales au pied du lit et s'arrête devant la porte des toilettes, elle l’entrouvre du pied. La lunette des toilettes est baissée, oui et c'est choquant oui. Pourquoi ? Parce que cet homme est un véritable ermite, il vit pour sa forêt, travaille dans sa forêt et son appartement et bien c'est secondaire, suffisant. La vaisselle peut bien traîner, les bières comme unique boisson, les chaussettes sales, une femme pourrait difficilement endurer tout cela tout en laissant faire mais oui c'est possible. Par contre si elle va aux toilettes, elle ne peut que remettre la lunette à sa place. Ainsi, Mirage décroche son téléphone tout en fouillant de nouveau le chambre.

" Enrico, regarde si Denton a de la famille en ville. "

Elle ouvre la table de chevet et n'y trouve rien sauf des aspirines et des cachets pour les maux de ventre.

" Personne tu dis ? "

Elle passe les mains sous le matelas, toujours rien.

" Il est rémunéré par l'État pour ses activités de guide au sein de la forêt nationale ? "

Sous le tapis, que dalle, dans l'armoire, non plus.

" Oui et il est donc sous le régime de protection sociale. Regarde les derniers rendez-vous médicaux pris en charge. "

La belle revint alors vers la table de chevet et sors les cachets pour les maux de ventre.

" Oui un rendez-vous chez le podologue et des cachtons pour les maux de ventre dans la table de chevet, il a une nana ou alors c'est une chochotte. Appelle moi le podologue, trouve moi le nom de la fille. On va chez elle. "

" Comment ça c'est lui qui va chez le podologue ?! Bon Enrico, laisse tomber. " Marmonne la profiler alors que son regard fait le tour de la pièce.

Il prend soin de lui et pour un psychopathe c'est pas nouveau certes mais c'est étonnant ! Un homme qui aime le sang et la mort, on a du mal à s'imaginer qu'il est du genre à se passer de la crème hydratante sur les pieds avant de dormir. A-t-il un abonnement chez l'esthéticienne du coin ? Mirage se perdrait dans ses pensées inutiles, elle quitte alors la pièce alors que la perquisition continue son cours. C'est pas possible, toutes les pistes mènent à cet homme, un peu trop pour que cela ne soit qu'une simple coïncidence, soit c'est le tueur soit il sait quelque chose mais il ne peut pas y être pour rien. La belle profiler réfléchit en vain et savoir que cet homme se balade dans cette forêt immense et peut-être même qu'il a déjà recommencer à tuer, tout cela rend dingue la jeune femme. Il faut l'arrêter mais encore faut-il le trouver, il ne pourra pas passer sa vie dans cette forêt ce n'est humainement pas possible et avec tous les agents fédéraux sur le terrain, on va finir par lui mettre les mains dessus. Le contraire est improbable et tout le monde ici veut s'en convaincre, les malades sont bien enfermés et encore ! Enrico est toujours au bout du fil, il explique que les recherches avancent dans la forêt et que les agents ratissent les sentiers. Mirage s’apprête à répondre alors qu'un agent meugle à la cave. Oui enfin je ne sais pas s'il meugle mais sa surprise sanglante associé à l'écho de l'endroit dans lequel il se trouve donne un résultat plutôt particulier. Il quitte la cave rapidement avant de vomir son déjeuner dans une poubelle. Mirage n'a même pas besoin d'une quelconque explication, elle vient de comprendre que ces doutes étaient fondés.

La jeune femme raccroche et quitte le couloir pour la cave ce qu'elle y découvre se passe de commentaires. L'horreur pure dans toute sa splendeur, la belle s'abaisse près de la malle et prend un bocal entre les mains, heureusement elle porte des gants mais malgré cela, elle ne peut s'empêcher de se sentir dégueulasse. Le trésor de cet homme est particulièrement dégoutant, elle repose la pièce à conviction et se relève, sans un mot pour les agents présents dans la cave, elle quitte le lieu. La jeune femme traverse la maison, silencieuse, elle compose de nouveau le numéro de Enrico.

" C'est notre homme, il tenait ses trophées dans sa cave. Il faut le retrouver. Double les effectifs, je rejoins une équipe à Black Mountain dans l'heure. " Ajoute-t-elle avant de raccrocher.

En un regard vers l'équipe de la perquisition, elle glisse quelques mots avant de rejoindre sa caisse : " Embarquez moi tout ça, on se tire, on a de quoi l'envoyer en taule pour les cents ans à venir. "

Mirage est en pleine route vers Black Mountain lorsque son téléphone sonne de nouveau, elle décroche tout en enfonçant l'accélérateur. Enrico lui explique que des agents ont retrouvés la caisse de Denton sur un parking servant de départ à une randonnée assez complexe. La jeune femme concentrée sur la route, lui fait répéter deux fois l'information avant de prendre un instant de réflexion dans une longue minute de silence. Elle demande les coordonnées afin de s'y rendre avec la nouvelle équipe de recherche. Mais malheureusement les recherches au sol et qui sont dans cette fichue forêt depuis ce matin ne vont guère suffire pour attraper ce fou furieux. Il connait bien mieux cette forêt bien que des spécialistes aident aussi les forces de l'ordre. Bref, c'est un peu le bordel et on risque de jouer aux chats et à la souris pendant encore de longues heures si quelqu'un ne fait pas quelque chose de constructif. Ainsi malgré que cette idée ait quelques limites, elle est tout de même une bonne idée. La forêt est par endroit très touffue mais proche des pics, elle se découvre et certains circuits se font à ciel dégagé. À défaut de repérer l'homme que l'on cherche, on saura rapidement où il ne se trouve pas. Procéder par élimination est plutôt une bonne chose et la journée est encore longue, la nuit ne va pas menacer nos plans avant de longues heures. Ainsi, Mirage ralentit un peu à l'approche de la forêt et suit son collègue de devant jusqu'au parking principal. Ils vont rejoindre une autre équipe. La belle arpente le sentier au volant.

" Bon Enrico, tu me met deux hélicos sur le coup, qu'ils surveillent les endroits découverts à deux heures du véhicule de Denton. On s'occupe du reste. On va le coincer. Il va se sentier piéger lorsqu'il va entendre les hélicos, au lieu de fuir, il va se mettre à tourner en rond. " Rétorque la belle sans laisser à son collègue le temps de répliquer. Elle coupe le contact et saute hors du véhicule pour rejoindre les agents fédéraux, des maitres chiens arrivent en même temps sur les lieux.

" On y va " S'écrit un agent fédéral.

" Minute papillon. " Rétorque Mirage en saisissant ensuite la radio. Elle regarde son collègue durant quelques secondes puis reprend la parole calmement : " Hélicoptère 2, il est tout seul vous dites ? "

" Ici hélicoptère 2, affirmatif. "

Mirage lève les yeux au ciel lorsque le contact radio est coupé. Son collègue se rapproche d'elle, il est prêt à partir avec l'équipe de terrain pour rejoindre le suspect détecté par l'hélicoptère. La jeune femme fait quelques pas, se tenant la tête, elle réfléchit sous le regard de son collègue qui demeure, pour le moment, silencieux. Ça peut difficilement être notre suspect, certes mais il faut tout de même vérifier. Oui mais lorsqu'on vérifie quelque chose, on n'envoi pas toute la cavalerie comme on s'apprête à le faire à l'instant même. Denton, n'avait aucun moyen de savoir qu'on était sur sa piste et aujourd'hui est pour lui, une journée de travail. Donc, il devrait être avec des randonneurs. C'est même d'une logique implacable, l'homme ne sait pas qu'on enquête sur lui et depuis qu'il commet ses crimes, il a toujours bossé régulièrement. Aujourd'hui est une journée de boulot, il est vraiment censé être accompagné. Oui, c'est un homme méthodique, intelligent, pragmatique. Il n'aurait pas délaissé ses randonneurs au coin d'un buisson pour aller charcuter un homme quelques mètres plus loin. C'est un chasseur qui s'organise, pas un vulgaire animal prit de pulsions.

Non Mirage en est sûre, ça ne peut pas être lui, il est au travail, il bosse et il a pour habitude de préparer ses attaques. Il ne peut donc, et faire une randonnée accompagnée et en profiter pour tuer un passant quand les randonneurs regardent le paysage. Oui, tout parait logique mais son instinct de profiler doit aussi écouter sa logique d'agent fédéral. Même si cette piste est étrange, cet homme seul au milieu de nulle part, elle n'est pas la bonne. Il en faut cependant la preuve. Ainsi, il faut envoyer du monde, comme on se l'apprêtait à le faire mais cette fois-ci de manière raisonnable.

" Envoyez six hommes sur le coup. Pas besoin de lancer la cavalerie. Notre homme doit être accompagné de randonneurs et même s'il les a abandonné en entendant les hélicoptères, ces derniers ne doivent pas être très très loin derrière lui. Denton ne se balade pas tout seul au milieu de nulle part. " Ajoute la belle d'une voix forte et puissante.

Les agents s'organisent et Mirage revoit sa théorie. La piste Denton est consacrée depuis moins de deux heures, et il est en randonnée depuis le matin même. Il ne peut être à des kilomètres de ses randonneurs. C'est impossible, notre homme est encore en cavale.

- Hélicoptère 2 à équipe au sol. Le contact est négatif, je répète, contact négatif. Ce n'est pas notre client. Je reprend la patrouille. Terminé.

L'hélicoptère s'éloigne et recommence à voler en cercle autour de la zone. Un quart d'heure plus tard, c'est l'autre appareil qui lance un appel à la radio.

- Hélicoptère 1 à équipe au sol, j'ai un groupe sur le sentier des Danois en rapprochement du col. Ca pourrait correspondre.

Au premier passage, le pilote confirme qu'il s'agit bien d'un homme qui guide le groupe et le signalement qu'il en donne correspond à Peter Denton.

" Reçu hélicoptère 1, nous prenons le sentier. " Rétorque Mirage avant de couper la radio. Elle regarde ensuite son collègue avec qui elle échangeait une courte discussion quelques minutes auparavant. Elle reprend alors la parole tout en faisant signe à l'équipe de s'engager sur le sentier avec les chiens : " C'est probablement notre homme, il faut se dépêcher ! "

Personne ne sait comment Denton va réagir devant l'arrivée des agents fédéraux, surement mal, il n'est pas du genre à se laisser capturer de la sorte. Après tout, c'est un chasseur, il apprécie donc le jeu et la traque. Le seul problème dans tout ça, c'est qu'il n'est pas tout seul sur ce sentier et par conséquent ces personnes là peuvent être considérées comme des otages. Il faut tout faire pour préserver leur vie et il faut donc agir rapidement et efficacement. Ce n'est pas comme si on avait des heures pour jouer à cache-cache à Black Mountain, les choses risquent de se corser dès que Denton remarquera la présence des uniformes bleu marine. En parlant du temps qu'il nous reste, le supérieur de Mirage lui demande d'attendre l'équipe du SWAT pour procéder à l'interpellation. Comme si on avait du temps, nul ne sait combien de temps cette randonnée va durer et combien de temps, nous aurons l'homme en visuel. Non, on doit agir maintenant, l'équipe d'agents et de maîtres-chien devrait suffire et de toute façon, on fera suffire. Désobéissant à peine aux ordres, la belle s'engage sur le sentier à une cadence folle. Les minutes qui suivent se transforment vite en quart d'heure et l'équipe à la poursuite de Denton ne cesse de prendre contact avec les hélicoptères afin de se renseigner sur la position du suspect. Oui mais voilà, des hélicoptères c'est pas génial pour passer inaperçu. Mirage en a bien conscience et il faut rattraper notre retard avant que Denton ne nous fausse compagnie, sinon c'est peine perdue.

" Équipe au sol à hélicoptère 1, vous l'avez toujours en visuel ? Il est encore loin ? " Demande la belle sans faiblir sur le sentier.

Cette espèce de malade mental va se faire la belle. C'est une chose sûre, Mirage a beau grimper cette fichue montagne à toute vitesse. Elle a l'impression que plus elle avance, plus son suspect s'éloigne. C'est un peu comme s'il avançait cent mille fois plus vite, ne cessant de creuser l'écart entre son groupe de malheureux montagnards et les agents fédéraux. Les chiens vont bien plus vite et il serait même tentant de les lâcher pour attraper le tueur. Le problème c'est que Denton est peut-être armé bien que cela serait étrange. En effet, il se sentait en totale sécurité pour aller travailler comme si de rien n'était, il n'avait rien changé à sa petite routine, donc il ne se balade surement pas avec un flingue. Pour lui, cette journée était une journée comme une autre et elle allait se terminer de manière totalement habituelle. Oui, ainsi pourquoi aurait-il prit un calibre pour aller faire mumuse et grimpette avec ses clients du jour ? Si Mirage était certaine que l'homme ne possédait pas d’arme à feu, c'était autre chose pour les armes blanches, la belle profiler était sûre que son tueur en série en portait au minimum une sur lui. Ainsi, il allait être moins compliqué de l'appréhender mais tout de même, il ne faudrait pas se retrouver dans un corps à corps qui ne pourrait être que sanglant. La jeune femme continue son ascension avec un groupe de fédéraux et de chiens. La pente commence à être rude et c'est à ce moment que les hélicoptères repèrent le suspect. Répondant à l'appel radio, Mirage respire un grand coup avant de cavaler de plus belle, doublant un groupe d'agent avec un chien. Fatiguée mais fière de sa condition physique, la belle prend la tête, la pente se radoucit et l’hélicoptère indique que le suspect se planque sous les arbres à 800mètres.

Mirage respire fort et court aussi vite qu'elle le peu. Ce fou a quitté son groupe, c'est déjà une bonne chose, on aura pas d'otages. La jeune femme creuse maintenant l'écart avec le groupe d'intervention, ses collègues sont juste derrière mais à quelques minutes tout de même. Situation dangereuse mais la profiler s'en fiche, si ce fou est armé elle l'est aussi et qui plus, elle n'a rien a perdre. Lui si, sa liberté. C'est alors qu'elle se fait cette réflexion, en réalisant le danger de son avance, elle se revoit quelques années auparavant. Entrain de courir dans cette ruelle de Brookfield, les larmes noircissant ses joues, les cheveux au vent, le coeur battant à tout rompre. Elle court, elle court plus vite qu'elle ne le peut, ayant l'impression que ses jambes ne peuvent tenir le choc. Elle souhaite rattraper la salope de balance qui a livré l'homme qu'elle aimait à la police. Lorsqu'elle met enfin la main sur la jeune femme, ses jambes l'abandonnent mais pas son talent pour le corps à corps. Ce fameux échange de coups qui lui vaudra sa condamnation pour coups et blessures. Elle ignore, aujourd'hui encore, jusqu'où elle aurait pu aller si on ne les avait pas séparé. Au même moment, c'est au même moment qu'elle a perdu l'homme qu'elle aimait, depuis, Mirage n'a plus rien à perdre. Sa vie est une succession d'affaires sordides ponctuée de douloureux souvenirs. Alors oui, elle peut courir et même très vite. Son avance ne lui fait pas peur. À nous deux espèce de barbare !

Essoufflée et sans perdre de son élan, elle attrape la radio : " Hélicoptère 2..., j'arrive... près des massifs... des massifs à 200mètres... Où il est ? "